Selon vous, la thématique du film porte-t-elle sur ce que cette femme à loupé dans sa vie, ce qu’elle a sacrifié pour sa carrière ?
Sarah Jessica Parker : En ce qui concerne le personnage de Viviane, la vraie problématique c’est qu’on essaye de sauvegarder ses expériences, il y a eu beaucoup de rendez-vous manqués elle a vécue une vie à 100 à l’heure avec des personnes qui évoluaient autour d’elle. Quand elle a reçue ce diagnostic, elle a vu à côté de quoi elle était passée, est-ce que cette nouvelle vie a un sens en elle-même ?
Fabien Constant : Je ne dirais pas qu’elle a manqué des choses, elle a voulu travailler, se battre pour survivre, c’est plus compliqué pour une femme et quand arrive l’heure du bilan, l’addition à payer est plus chère pour une femme, elles voient ce qu’elle ont voulu faire, leurs choix d’indépendance.
Pourquoi est-ce que vous avez choisi Sarah Jessica Parker pour ce rôle ?
FC : C’est un projet qu’on a eu ensemble, entre ces trois personnes (Alison, Sarah et moi), c’est un portrait de femme et de ville dans le monde moderne. New York est la ville moderne par excellence et quand on pense à New-York, on pense souvent à cette jeune femme (Sarah).
Quand on est un personnage connu comme Carrie Bradshaw, est-ce que c’est difficile de s’en défaire ou au contraire on est bien contente de cela ?
SJP : C’est un privilège pour moi de l’avoir interprété et d’y être associé. Je sais que ce rôle dans cette série a du sens pour beaucoup de gens mais je suis actrice depuis que j’ai 8 ans. Je vois ça comme un challenge, avec des rôles nouveaux, j’essaye de faire autre chose. Je n’ai pas de ressentiment et faut ouvrir les yeux car ce rôle m’a donné l’opportunité de faire d’autres rôles, je n’ai pas de pensée négative. Viviane est radicalement différente, elles vivent à New-York, elles se ressemblent mais c’est tout, c’est le jour et la nuit. Viviane a davantage de solitude et a une vie de famille. Ce qui me motive c’est la nouveauté même si c’est effrayant en tant qu’actrice.
Quelle connexion vous avez avec le personnage que vous incarnez et est -ce qu’elle vous ressemble ?
SJP : Il n’y a pas vraiment de lien, ce que je recherche en tant qu’actrice c’est le plus opposé à moi-même, c’est ce défi qui est intéressant, on peut aller loin dans la recherche de performance.
Comment se passait le partenariat avec Fabien le producteur Alison Benson, Monika… ?
Alison : Je m’étais intéressée au travail documentaire de Fabien, je m’étais dis que c’était intéressant de faire ce projet avec lui on a déjeuné ensemble pour parler de ce projet, ce qui est inspirant avec le personnage de Viviane et c’est comme ça que notre collaboration à commencé, tout s’est reposé sur ce déjeuner. Nous avons fais appel à une scénariste connu qui a fais House of Cards et à partir de ce moment là tout le processus de fabrication à été vraiment rapide. A partir du moment où nous avons eu le scénario, nous avons cherchés une maison de production. Notre première demande est celle qui nous ont acceptés, c’était celle de Lady Monika Bacardi et Andrea Lervolino. Le tournage s’est fait en 16 jours c’était très rapide. C’est une collaboration parfaite pas d’accrochage sinon je ne le dirais pas (rire).
De très nombreux films sont consacrés à des portraits de femmes, est-ce un effet d’optique du festival de Deauville ou alors les femmes ont plus de libertés ? Est-ce que c’est par rapport à ce qui se passe depuis 2-3 ans dans Hollywood ?
SJP : On a pensé à ce film avant le mouvement pro-féministe des événements que tout le monde connait. Cela fait un moment, même la maison de production est présente depuis longtemps. C’est un sujet qui les préoccupe et qui a une importance depuis très longtemps. La maison de production est constituée que de femmes mais pas seulement et s’il y a un personnage masculin intéressant à exploiter nous serions intéressé également, nous ne sommes pas radical à ce point-là. Pour le festival on ne sait pas on ne peut pas parler en leur nom mais pour le film on l’a terminé à l’été 2017. Dans les mois qui viennent, si on voit des films féministes qui émergent ce serait assez logique. En ce qui me concerne je serais ravie qu’il y sorte plus de rôles de femmes et qu’elles soient au même niveau que celle des hommes. Le vrai changement c’est qu’il y a de plus en plus de femmes qui travaillent derrière la caméra. Fabien étant le seul homme sur le tournage, il est conscient de cette problématique. La place de la femme est prépondérante.
On vous voit chanter dans le film, est-ce que vous aurez envie de chanter encore à l’avenir ? Et quel est votre secret pour avoir un mariage heureux ? Car c’est rare à Hollywood, à part Meryl Streep, les couples ne durent pas très longtemps.
SJP : C’était une expérience de chanter, j’ai eu de la chance qu’on m’ait composé cette chanson je ne suis pas opposée pour recommencer mais je n’y cours pas après, c’est très joli quand on se met à chanter donc pourquoi pas. Mon secret pour le mariage c’est d’éviter d’en parler en public (rire).
© Constance Moreau