Elle Fanning et Mélanie Laurent

Nous étions présentes à la conférence de presse de Mélanie Laurent et Elle Fanning pour la sortie du film Galveston.
Comment et pourquoi vous est venu l’envie et l’idée de faire un film américain ? 
Mélanie Laurent : C’est une opportunité et un fantasme que j’avais de faire un film aux Etats-Unis. Ce scénario m’a donné envie de franchir le pas. Je voulais Elle Fanning dans mon film, même sans la connaître car elle m’avait inspirée.
Elle Fanning : Je pense pareil, nous ne nous étions jamais rencontrée avant mais un producteur nous avait dit que nous devions nous rencontrer. Nous avons donc réalisé notre premier rendez-vous par Skype, Mélanie était en Afrique, moi à New-York et nous avons eu un bon feeling, nous nous sommes vite entendues et avons directement crié à l’unisson !
Mélanie, ce film change d’univers que vous avez l’habitude de pratiquer, c’est un polar assez sombre, poisseux, pourquoi ce choix ? Elle Fanning, vous rappelle t-elle vous plus jeune ?
ML : On m a proposé des films un peu comme « Respire » ou des scénarios de guerre, des films d époque, mais je ne me voyais pas les réaliser. Aborder la violence mentale en étant réalisatrice, femme européenne, je me demandais ce que je pouvais apporter à ce film ?
Il y a quelque chose en Elle, dans l’énergie, nous sommes devenues amies dans la seconde, nous avons beaucoup de points communs. Je la trouve plus belle et géniale que moi. Elle a tourné toute jeune, elle n’a que 20 ans et il y a une facilité à tourner et travailler avec elle.
J’ai relevé un grand contraste entre le côté industriel et le côté écologique de « Demain », pouvez-vous m’en parler ?
ML : L’Amérique des années 90 n’avait pas de côté écologique, même encore maintenant d’ailleurs. Il n’y a pas de rapport entre mes deux films, juste sur ce tournage je n’arrêtais pas d’aller ramasser les mégots de Ben (Foster).
EF : Et il y en avait vraiment beaucoup partout !
Quel était le challenge sur ce film ?
ML : J’ai beaucoup aimé le côté amour « frère et sœur » qu’il y a eu entre Ben et Elle. Lui a plutôt un travail axé acteur studio et Elle est plus instinctive. J’avais un peu peur avant qu’il se rencontre, car il souhaitait prendre un peu de distance mais finalement, au bout de deux heures ils sont allés mangés au resto et le feeling est bien passé entre eux. Elle avait un peu peur car Ben est quelqu’un de très sérieux et que certains acteurs restent tout le temps bloqués sur leur personnage. Ils se sont donc rencontrés, il y a eu un déclic et ils ont commencé se confier et sympathiser. Elle a appris des choses de Ben Foster c’était un vrai plus car ils sont devenus amis.
De devoir parler en anglais continuellement tous les jours pendant le tournage était également un challenge car je ne suis pas totalement bilingue. La dernière semaine je n’avais plus de vocabulaire, il fallait que je retrouve mes mots, parler était devenu difficile, je leur disait « ok, just do it ! » Mes journées de travail étaient de 13 heures. Mon tournage c’est bien passée même si je n’ai eu que 23 jours pour tourner.
Le tournage à eu lieu à Savannah en Louisiane et non à la Nouvelle Orléans pour des raisons de budget.
Qu’avez vous insufflé de Français ? Qu’est ce qui était un peu différent de la part de Mélanie par rapport aux autres réalisateurs Américains ?
ML : La-bas il y a un producteur qui vous dit un peu ce que vous devez faire. Il faut apprendre à se battre, j’ai d’ailleurs supprimé sept pages de dialogues entre Elle et Ben sur la plage pour ne laisser dire à Elle que un « Merci ». J’ai eu du mal à imposer mon idée, et il m’a laissé faire une prise pour tester. En une fois Elle a réussi à interpréter en un mot l’ensemble des dialogues et ils ont laissé mon idée.
EF : Mélanie est une bonne réalisatrice, j’ai travaillé avec les meilleures et elle en fait partie. Mélanie a apporté un côté différent avec cette histoire de couper les dialogues par exemple. J’avais peur qu’elle ne comprenne pas ce qu’il se passe réellement aux Etats-Unis mais elle su comprendre ce qui se passe. Pour moi, c’est évident, je viens de Georgie, mais elle qui est Française, elle a quand même bien compris certains détails de la ville. La façon dont elle choisit les scènes de violence sur les femmes a toujours été dans le but de me protéger, j’adore sa spontanéité et son énergie sur le tournage.
© Constance Moreau

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